Le Bulldozer de Cristal

Parce qu’il est essentiel de choisir, pour ne pas mourir à soi

Je commence cet article avec ma dernière newsletter.                   

Après une semaine tendue, l’esprit désemparé, les émotions ingérables et le cœur en vrac, j’ai fait en urgence une séance de libération émotionnelle, merci @sandra_jeanclos. Si tu es sur Instagram, si tu t’intéresses au développement personnel et spirituel, vas voir son compte.

Elle m’a pointé la question du choix, des repères, des situations clarifiées. Nous avons travaillé sur la confiance et l’engagement lorsque nous prenons une résolution, sur la détermination que nous dédions à nos décisions.

Je pense que j’ai quelquefois des pics de ma dépendance affective – guérie – qui refont surface.

L’engagement et l’empêchement de l’engagement

Nous avons parlé de l’entre-deux. Cette non-place dans laquelle je suis et je reste, et j’ai réfléchis sur le bénéfice que je pouvais bien tirer de cet « arrangement » entre moi et moi, qui est inconfortable, source de souffrance, mais que je laisse perdurer sans faire de choix.

Je connais bien cet entre-deux. Il est ma zone de confort, car je le vis depuis l’enfance. Je ne sais pas vraiment faire autrement. Entre deux modèles parentaux, entre deux partenaires, entre mes deux personnalités. Non, je ne suis pas bipolaire, mais j’ai été souvent entre deux états d’être, les montagnes russes sont mes compagnes de routes.

Je ne vais pas me lyncher, ce n’est pas simple de se relever après des relations toxiques, quand on porte encore un peu le poids des traumatismes de l’enfance, quand on a subi la manipulation émotionnelle et qu’en plus de tout ça, on est hypersensible, empathe et peut-être même HPE, haut potentiel émotionnel.

Je suis épuisée. J’ai besoin de clarifier tous les domaines de ma vie. Choisir, c’est aussi accepter de perdre.

Je vais en général jusqu’au bout de mes expériences. Quitte à tomber dans le fond du trou. Je ne peux pas aller plus bas, alors je remonte.

Le soir même de ma séance avec Sandra, j’ai décidé d’envoyer une déclaration d’amour à un homme. Que j’ai aimé. Que j’aime encore. Voilà, j’ai décidé d’aller au bout de l’histoire, et de clarifier un entre-deux qui m’est insupportable, et que je n’ai plus envie de me faire vivre.

Je crois que j’ai fait un flop, c’est une supposition…une pensée qui n’est pas forcément synonyme de vérité. Le manque d’amour pointe son nez.

« Utilise la parole à bon escient. »

« Ne prend rien pour toi personnellement. »

« Ne fais pas de supposition »

« Fais toujours de ton mieux. »

Ce sont les quatre accords toltèques.

L’engagement et la peur du choix

Je suis une personne entière et je me fais vivre des situations dans lesquelles je me sens coupée en deux, c’est une déchirure qui me blesse, et je ne suis pas alignée à ce que je suis : une femme engagée.

Je suis en recherche de paix intérieure, ce que je me fais vivre n’est pas compatible avec cette quête. Parce que je ne choisis pas. Je subis mon non-choix. C’est bien de moi dont il s’agit, je ne suis responsable que de mes propres actes.

Nous sommes nombreux à être ainsi par peur. Peur de perdre, peur d’oser, peur d’être rejeté, peur de se tromper, peur du mauvais choix. Du coup, à défaut de ne pas oser prendre le risque et se lancer le défi, on perd l’opportunité merveilleuse de vivre des trucs tops et enrichissants !

Pourtant quel bonheur que de vivre le couple et le désir !

L’engagement et la relation amoureuse

Alors j’ai laissé parler mon cœur. J’ai envie de cette histoire, je ressens de l’amour pour cet homme, mais je ne veux pas de la relation que nous avions mis en place. Je parle de la relation et non des partenaires. Je ne souhaite pas me sentir seul à choisir l’amour. Je dois accepter de perdre, ou prendre le risque de me perdre, et qu’il se perde aussi…le prix est trop cher à payer, pour lui comme pour moi. La seule différence entre hier et aujourd’hui est que je ne suis plus en attente. Je suis triste et déçue bien sûr de dire adieu à cet amour-là auquel j’ai cru et le pire pour moi, c’est de pas connaitre la vérité. Quête incessante de mes personnages que la Vérité !

Voilà, on ne peut pas lutter contre des moulins à vent -je ne suis pas Don(a) Quichotte (sourire), certains rêves restent des fantasmes, cependant je suis motivée, désireuse de me challenger, et si les choses se font, tant mieux, mais j’avance et Carpe Diem ! Je fais confiance en ma bonne étoile, pleine de gratitude envers ce que l’Univers m’envoie.

J’ai un stock énorme d’amour à donner et j’ai besoin de donner cet amour !

Oui, mais c’est quoi l’amour ?

L’engagement et la quête de soi

Je pense que le lien d’amour vrai, engagé, partagé et réciproque, aide à se libérer des prisons intérieures, celles qui empêchent le cœur de s’ouvrir, et qui mettent à mal la relation amoureuse et le sentiment d’amour.

Je pense que l’engagement est intimement lié à la quête de soi et la quête d’identité.

Tout cela est une très belle inspiration pour un prochain roman, rien n’est vain, et si ma déclaration reste stérile dans ma réalité, mes personnages vivront peut-être une merveilleuse histoire d’amour. Mon choix dans ma vie sera pris, je ne veux plus de l’entre-deux dans mon chemin de vie, mon choix dans mes romans est aussi celui de l’engagement, mais les fins sont celles que j’aurais aimé vivre, merveilleux outil que l’imaginaire !

J’ai déjà le titre : Regarde-moi, comme si c’était de la magie.

J’hésite avec : Regarde-moi comme si c’était de l’amour.

Parce que cette quête de moi au travers de l’écriture est une aide considérable, je ne baisse pas les bras, je ne lâche rien, je m’engage à persévérer, patienter, garder le cap malgré les vents mauvais, les orages (je crains l’orage), les pluies torrentielles (ras le bol de la pluie), mes descentes dans le puit profond de mon manque de confiance en moi et du manque d’amour pour qui je suis (autosabotage bienvenue chez moi).

Je suis assez consciente du fait que je sois une personne entière et passionnée, j’aime l’engagement et les gens qui osent, mais je suis assez bien renseignée aussi sur les différents types de personnalité pour ne pas juger d’une incapacité à s’engager lorsqu’inconsciemment, on a mis en place des stratégies d’évitement à la souffrance : question de survie.

Quelquefois, il ne s’agit pas que de décider, ce serait trop simple si nos existences se résumaient à ça. Les verrous sont puissants.