Au Pays d'Elles

Se libérer de sa vie…

On peut donner tant de sens à cette phrase : se libérer de ses chaines, se libérer de ses prisons intérieures, prendre sa vie en main, laisser le passé au passé, faire place à ses vrais besoins et trouver sa place en ce monde, se libérer de ses blocages et fausses croyances, devenir soi-même.

Devenir libre d’être soi-même, cesser de lutter contre soi-même, lâcher prise, cesser de souffrir, apprivoiser ses états émotionnels.

Vivre pleinement et oser sa vie, se libérer de ses peurs.

Pour moi, ce serait apprendre à se connaitre et devenir maitre de soi. Pour ne pas passer à côté de la vie qui est celle que nous méritons, celle à laquelle nous aspirons et celle qui nous apporte la paix intérieure.

Se libérer de sa vie :  laisser le passé au passé

« Je vois à l’horizon ce que la vie m’a enseigné et je tente au mieux de retenir mes leçons. »

Thalia Remmil

Je lis souvent qu’il faut oublier le passé ou ne plus y penser et sincèrement je ne comprends pas bien cette logique. Le passé est ce qui nous a construit. Le passé c’est le socle de notre existence. Alors pourquoi l’enterrer ? On devient de meilleures versions de nous-mêmes en travaillant sur ce que notre passé nous a enseigné en bon comme en mauvais.

Tout est inscrit dans nos cellules et on n’y échappe pas juste en prenant la décision de laisser le passé au passé. Je pense qu’il est bien plus intelligent d’analyser nos comportements d’aujourd’hui en se référant à notre passé. En essayant de comprendre le pourquoi du comment on agit, on réagit, on surréagit, plutôt que de faire l’autruche en se disant qu’il faut tourner la page et ne plus y penser.

Moi je ne tourne pas les pages. Je les relis même parfois. Et je les écris sous un autre angle, en acceptant ce qui a été comme des leçons indispensables à mon cheminement personnel.

Se libérer de sa vie :  cesser de lutter contre soi-même

« Cette lutte avec cette autre version de moi m’a épuisée mais elle m’a libérée. »

Thalia Remmil

Lutter contre soi-même est à la fois une bonne et une mauvaise chose. Toute l’ambivalence de ce combat. Bienveillance et malveillance.

La lutte revêt un aspect négatif de guerre, de tension, de colère et de haine parfois, de vengeance mais la lutte est positive lorsqu’elle permet la justice. Il est juste de trouver la paix à l’intérieur de soi autant qu’il est juste de faire respecter son droit d’exister dans la société, que ce soit au niveau personnel dans sa vie famille, de couple, dans ses relations amicales ou encore dans sa vie professionnelle.

Je pense qu’on ne peut pas développer des relations saines et équilibrées avec les autres si on n’a pas réglé ses comptes avec soi-même. Il est necessaire de balancer à la déchetterie les vieux dossiers qui font perdurer les conflits intra personnels.

Se libérer de sa vie :  apprivoiser ses états émotionnels

« Apprivoiser ses émotions ressemble à l’apprentissage d’une certaine forme de domination de soi à soi. »  

Thalia Remmil

C’est un travail sur soi d’une grande complexité que d’apprivoiser ses émotions. Les accepter, c’est-à-dire accepter de les laisser s’exprimer tout en apprenant à les gérer au mieux pour qu’elles cessent de nous empoisonner l’existence en étant beaucoup trop invasives, intrusives, dramatiques.

Les  hypersensibles et la gestion des émotions :

Lorsqu’on est hypersensibles et qu’on se reconnait un profil de haut potentiel émotionnel, on arrive à mieux comprendre ces états à la limite du supportable pour soi et les autres. Ces états dans lesquels on se retrouve dans des scènes de vie quotidiennes somme toute relativement banales.

Reste que c’est un travail qui demande du temps et de la persévérance pour mieux vivre avec ses émotions plus intenses que celles ressenties par la plupart des gens. Cela demande une prise de conscience honnête et objective. Difficile mais pas impossible.

Les choses sont possibles si on y trouve un intérêt. J’ai trouvé que ma vie serait bien plus confortable et ma charge mentale allégée si j’exigeais de moi cette maitrise de mes états émotionnels.

Se libérer de sa vie :  trouver sa place et l’affirmer

« Ayez le courage de protéger votre univers une fois que vous l’avez conquis. » 

Thalia Remmil

Trouver sa place et que ce soit la bonne est important mais réussir à s’affirmer dans cette place est essentiel. On a trop tendance à se laisser définir par les regards extérieurs. C’est une prison. Les jugements, les injonctions sont une prison. Pire c’est une manipulation. Certaines personnes sont très douées pour vous faire croire qu’elles pensent mieux, qu’elles sont mieux, qu’elles détiennent un pouvoir sur vous. Leur discours est qu’indéniablement, on vivrait beaucoup mieux si on suivait leurs préceptes.

Se libérer de sa vie : la résilience

Se libérer de cet état de soumission à l’autre est une étape dans notre cheminement personnel indispensable à mes yeux pour se libérer d’une vie qui n’est pas la sienne, et qui empêche toute résilience. Car la résilience représente un état d’être et de penser dans lequel on doit se sentir libre et soi-même.  

Se libérer de sa vie : cesser de souffrir

« Lorsqu’on on a le goût d’une certaine idée du bonheur, on aime s’éloigner d’une certaine idée de la souffrance. »

Thalia Remmil

Pour finir cet article, je prendrai mon expérience personnelle.

La souffrance a fait partie de moi longtemps. Je veux dire la souffrance mentale. Je me suis infligé cette charge psychologique jusqu’à ce que je comprenne que j’étais la seule à pouvoir décider de changer ca. J’ai pris à bras-le-corps cette très mauvaise habitude de dramatiser, et de voir en noir des situations que je pouvais peindre dans d’autres couleurs plus propices à la légèreté, plus proche d’une comédie ordinaire d’une vie normale qu’à une tragédie permanente dans laquelle je m’enfermais.

La libération : le training de l’esprit

J’ai modifié mon mental. J’ai appliqué une méthode de training de l’esprit. J’étais habituée au training du corps, qui demande rigueur et persévérance alors j’ai fait pareil. Je suis devenue active et actrice de ma vie lorsque j’ai décidé que j’en avais assez d’avoir mal et d’être mal. Assez n’est pas le bon mot. J’étais au bout de ma vie bien trop souvent. Et je ne vivais pas ma vie.

Aujourd’hui, s’il m’arrive d’avoir le blues, je ne souffre plus. J’accepte d’être une hypersensible qui se demande encore parfois ce qu’elle fait dans ce monde…mais j’y suis, j’y reste d’une façon bien plus apaisée, étonnée d’y trouver une lumière particulière à chaque fois que je dompte mes pensées à ne pas sombrer là où je ne veux plus aller.