Au Pays d'Elles
du trauma de l’enfance à la conquête de soi : De l’enfance conditionnée et abusée à l’âge adulte soumis et séquestré
L’empris’onnement
Définition du mot emprisonnement :
Action d’emprisonner ; état, peine d’une personne emprisonnée.
Définition du mot emprise :
Ascendant intellectuel ou moral de quelqu’un ; influence de quelque chose sur une personne : Être sous l’emprise d’une passion.
Définition du mot empris’onnement (mot inventé pour cet article) :
Action de mettre en prison l’esprit d’une personne tout en lui donnant la certitude qu’elle est seule responsable de ce choix, et qu’elle détient les clés pour son évasion.
L’emprise : la prison d’or
Es-tu déjà allé en prison ? Sais-tu ce que l’on peut ressentir lorsque l’on se retrouve derrière les barreaux, privé de liberté ?
Alors la première bonne question, c’est de réfléchir à ce que représente la liberté.
Victor Hugo a écrit : « La liberté d’aimer n’est pas moins sacrée que la liberté de penser. »
Voltaire a écrit : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dîtes mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire. »
Pourquoi est-ce que je te parle de prison ? Non, je n’ai jamais fait de prison. Ou plutôt, non, je n’ai jamais commis de faits répréhensibles par la loi qui puissent me mener en prison. Mais, parce qu’il y a toujours un mais, je sais ce qu’est la privation de la liberté d’être soi-même, de penser par soi-même. J’ai connu plusieurs prisons que je nomme les prisons dorées. On s’y trouve enfermés, on n’y manque de rien…je veux dire matériellement parlant mais on y manque de tout ce qui est essentiel : la liberté d’être soi.
Ma définition de la liberté, c’est de ne pas ressentir ni manque ni attente. Car l’attente imprime à l’esprit le manque ; le manque, la frustration ; la frustration, la souffrance ; la souffrance, la recherche d’apaisement ; et dans cette recherche, l’attente. La boucle est bouclée. On ne peut pas se sentir libre avec de tels sentiments.
Les prisons intérieures – J’en parle beaucoup au travers de mes romans ou bien de mes articles – sont des emprisonnements, ceux que l’on se fabrique à coups d’auto-sabotage finement ficelés depuis l’enfance par l’esprit, qui a été obligé de se protéger pour sa survie psychique. Je pense que nous appelons à nous dans notre chemin de vie d’adulte, les personnes qui vont nous empris’onner de manière subtile jusqu’à ce que notre esprit se réveille de la longue léthargie dans laquelle il s’est laissé « endormir », pour ne pas dire « mourir ».
Cet empris’onnement, mot inventé par moi pour cet article (je me donne la liberté d’inventer des mots et n’est-ce pas là un bon exemple de liberté ? celle que l’on s’accorde…), est ma façon d’exprimer avec mes émotions, mes ressentis, ce qu’est l’emprise psychologique.
L’emprise :
Définition de l’emprise psychologique : sante.journaldesfemmes.fr
L’emprise psychologique correspond à une forme d’ascendance psychologique, de manipulation mentale voire de « torture psychique » récurrente utilisée dans le but de victimiser une personne et parvenir à ses fins.
Je ne vais pas écrire tout ce qui a déjà été écrit et que tu peux trouver dans de nombreux articles. J’ai moi-même lu des dizaines d’articles à ce sujet et suivi des dizaines de vidéos sur YouTube pour m’aider à me reconstruire, et à comprendre les mécanismes qui se mettent en place lors de l’emprise psychologique d’une personne sur une autre. Je ne vais pas non plus te parler des pervers narcissiques car d’autres le font très bien et pourront t’aider à te sortir des griffes de ces prédateurs.
A ce titre, je te conseille Antoine Peytavin, un très bon coach qui m’a beaucoup aidé dans la compréhension de ce que j’ai vécu.
Je te conseille aussi les vidéos de Stan Carrey ou Une psy à la maison, ou encore L’audace d’être soi.
Mais ce que je te conseille absolument, c’est de ne plus rester isolée, d’oser parler, et d’effectuer le travail nécessaire pour te libérer de tes peurs car c’est la clé essentielle pour sortir de cette empris’onnement.
« Les barrières de ta prison, tu peux les cisailler à l’intérieur de toi car c’est là qu’elles te retiennent, figé par la peur que le prédateur a, de manière subtile voire invisible, instillé en ton esprit. »
Thalia Remmil
Être sous emprise : mourir à soi pour n’être qu’à l’autre.
« Tu n’es plus personne, quand tu donnes les clés de ton esprit à l’autre, qui s’en saisit pour te prendre, entière et lumineuse, puis lentement désenchantée. »
Thalia Remmil
Ne cherche pas une âme qui pourra t’aider, car c’est l’erreur que tu fais lorsque tu es dans l’attente d’un amour réparateur, d’un amour sauveur. Il est là, il t’attend. Pour te prendre et t’emmener dans son monde, cette illusion, ce leurre où tu vas t’émouvoir puis te mouvoir pour enfin perdre pieds, te noyer…mais il te sortira de l’eau, tellement rempli dans son vide existentiel, de cette part de toi qui se meurt lentement. Il te fera croire que tu n’es plus rien sans lui, et toi tu lui vendras ton âme car, effectivement, tu meurs de peur si jamais il t’abandonne, seule, en dehors de cette prison qu’il a si bien dessiné pour toi comme le seul endroit où tu es en sécurité… C’est le seul endroit où tu vas mourir à petit feu, mourir à toi pour n’être qu’à lui, ton amoureux, ton roi, ton loup, ton vampire. Vidée tu deviendras. Vidée pour le remplir, vide de l’intérieur pour que son vide à lui soit apaisé.
Est-il un monstre ?
Non, je ne trouve pas le mot qui puisse au mieux le définir. Parce que le mieux, c’est de trouver les mots pour que toi, tu t’en sortes.
Devenir le héros de sa vie : s’évader de l’empris’onnement
« A ma moitié toxique qui a presque réussi à me briser … »
C’est le début de phrase que j’aimerais t’entendre dire, TOI qui me lis. Toi qui as connu le chaos de la dépendance affective et de l’emprise. Toi qui dois lutter contre toi-même encore plus fort que les prédateurs pour te relever.
« Ce n’est pas ton rôle de guérir les prédateurs, ni les personnes toxiques, mais c’est ton rôle de guérir cette part de toi qui résonne, complice de cette toxicité. » Auteur anonyme.
Prépare ton évasion !
Prends le temps qu’il faut, nul doute que tu deviennes chef de la meute !
« Jette-moi aux loups, je reviendrais chef de la meute. » Telle est ma devise.
Parce que l’objectif, c’est TOI ! Toi et toi seul !
Je ne peux pas te dire combien de temps il te faudra de souffrance.
Je peux juste te dire que si tu ne baisses pas les bras, si tu tombes mais que tu te relèves, avec un peu plus de force en toi à chaque fois, si tu gardes le cap, celui que tu te fixes de te réparer, de redresser les voiles, de partir à la conquête de cette personne que tu es sans le savoir, alors tu as gagné ! Car tu es devenue le héros de ton histoire !
Cette histoire, qui n’est pas un roman, est l’histoire de ta vie, tu peux en être fier.
Que tu sois femme ou homme, même si je m’adresse plus particulièrement aux femmes, et que je défends la cause féminine, tu as le droit de dire STOP. Tu dois t’accorder ta liberté, celle de te définir comme ta priorité.
Ne laisse plus jamais personne te définir, te briser les ailes, te violenter.
Thalia Remmil